Déshumanisation

 

Les réseaux sociaux favorisent de manière extraordinaire la liberté d’expression et la communication entre les gens. Cependant, ambivalence du phénomène numérique, « en même temps », ce support peut conduire à une totale déshumanisation de leurs utilisateurs dans leurs comportements.

Ainsi, Denali B., jeune femme de 18 ans vivant en Alaska, a noué sur Internet une relation virtuelle avec un dénommé Tyler, qui se prétendait millionnaire et qui lui a offert 9 millions de dollars si elle lui envoyait la vidéo et les photos d’un meurtre.

Denali, à l’aide de quatre complices, a reconnu avoir exécuté Cynthia H, jeune fille de 19 ans souffrant de « troubles d’apprentissage » et qui considérait Denali comme sa meilleure amie. Des photographies et des vidéos de la victime ont été envoyées à Tyler au fur et à mesure de l’exécution. Le commanditaire n’était, bien sûr, pas millionnaire. Il s’appelait en réalité Darin S. et avait 21 ans. Tous sont poursuivis pour meurtre avec préméditation.

On ne peut que s’interroger sur la part de responsabilité qu’a jouée la virtualité dans cette tragédie. Si les deux protagonistes avaient été en contact physique, sans avatar, auraient-ils, l’un, proposé le meurtre et l’autre, exécuté ?

Ou est-ce que ce sont deux êtres virtuels qui ont commis cet acte tragique ?
Auquel cas, la déshumanisation est en marche.

Fabrice LORVO

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